La magie de la Côte d’Émeraude, le GR34 un pied devant l’autre
La Côte d’Émeraude en 8 jours
La Côte d’Émeraude commence à la pointe du Groin au dessus de Cancale jusqu’au Cap Fréhel.
Voici mes étapes tout au long de mes 8 jours sur la Côte d’Émeraude pour une distance parcourue de 153 km, auxquels il faut ajouter mes deux premières journées sur le GR34 du Mont Saint-Michel à Cancale (44 km), qui, officiellement, ne font pas partie de la côte d’Émeraude.
Durant ces dix premiers jours de randonnée sur le sentier des douaniers j’aurai parcouru un peu moins de 200 km. Avant de partir je pensais marcher une vingtaine de kilomètres par jour, pour l’instant je suis dans la moyenne…
Durant toutes ces journées j’ai adoré découvrir cette première partie du GR34 avec ses magnifiques paysages côtiers et ses eaux d’un bleu-vert si caractéristique. N’ayant jamais marché aussi longtemps j’ai également découvert les joies des ampoules et autres douleurs aux genoux que j’ai réparé comme j’ai pu.
Mes étapes sur le GR34 le long de la Côte d’Émeraude
La Côte d’Émeraude
Dès les premiers soleils printaniers, les flots se mettent à verdoyer; toute cette étrange symphonie de verts différents, m’a fait appeler notre côte, la Côte d’Émeraude .
Le nom de Côte d’Émeraude a été donné en 1890 par Eugène Herpin (bien oublié à notre époque) avocat, historien malouin, auteur de plusieurs ouvrages touristiques et historiques autour de sa région de Saint-Malo.
La Côte d’Émeraude, joyau chatoyant, liseré de pure beauté qui ourle les Côtes d’Armor est une ode minérale et fleurie à la beauté de cette partie de la Bretagne.
Le gr34 qui longe cette côte s’étire sur près de 150 kilomètres de Cancale jusqu’au Cap Fréhel. C’est une succession de plages enchanteresses et scintillantes, de pointes, d’arêtes rocheuses et d’ilots tels des confettis qui affrontent chaque jour les puissantes vagues de la Manche.
Pour le randonneur visiter cette côte d’Émeraude, c’est emprunter le sentier des douaniers qui chemine tantôt à l’ombre de futaies verdoyantes, tantôt sur la lande sauvage qui s’élève loin au-dessus des flots tumultueux. Lande embaumée par le genêt capiteux, exposée aux vents du large nous offre des panoramas féériques qui se succèdent sans discontinuer enivrant le marcheur par tant de beauté.
Le nom des lieux est un enchainement de stations balnéaires connues et prisées, invitant à gouter des moments apaisants et relâchés sur fond d’eau cristalline (pas l’eau en bouteille:-) ).
Au sortir de Saint-Malo par l’estuaire de la Rance et son imposante usine marémotrice, par le chemin de ronde, l’on rejoint la pointe du Vicomté puis après la plage du Prieuré c’est Dinard et ses villas renommées qui étale son panache.
Que ce soit à Dinard ou à Saint-Lunaire, on les remarque de loin les voyantes villas de Dinard ou de Saint-Lunaire tant elles en imposent, surplombant le chemin côtier les fenêtres tournées vers le large. Depuis la Belle Époque, période durant laquelle la plupart de ces villas ont été construites, elles sont l’image d’Épinal de ces villes..
Qui dit paysages de rêve ou stations balnéaires attirantes, dit également urbanisation et cette partie du littoral breton n’en n’est pas exempte… Parfois le sentier des douaniers emprunte des itinéraires citadins qui tranchent avec les rivages solitaires. (Bon l’urbanisation comprend quand même les belles villas de Dinard).
Après Saint-Lunaire, en sortant de Saint-Briac-Sur-Mer par le pont qui franchit le Frémur, c’est dans les Côtes d’Armor que le GR34 poursuit sa route vers Lancieux, Saint-Jacut-de-la-Mer, Saint-Cast Le-Guildo et leurs plages de sable doré. Puis il est temps de rejoindre le long des rives fraiches et ombragée qui montent au Fort Lalatte les abruptes falaises sauvages et hérissées de rochers de grès rose du Cap Fréhel, dont la réserve ornithologique est un site remarquable pour l’observation et surtout la conservation de certains oiseaux marins.