Saint-Malo Dinard Saint-Lunaire
Étape 5 (20 avril)
Programme de la journée Saint-Malo Dinard Saint-Lunaire
Des remparts de Saint-Malo aux villas de Dinard de chaque côté de la Rance.
Encore une belle étape toute en beauté, variée entre le barrage de la Rance et ses deux rives boisées. A la sortie de Saint-Malo avec des chemins de ronde bien protecteurs, puis un parcours en sous bois où la loi littoral s’est fait appliquée, des barrières récentes, nouvelles limites des propriétés, en témoignent.
Rapidement me voici sur le passage de l’usine marémotrice de la Rance qui relie les deux rives de l’estuaire sur 750m, produisant en moyenne 500 millions de kw/h par an, sans aucune pollution uniquement avec la force des marées. Je m’arrête à chaque panneau explicatif pour lire et comprendre le fonctionnement de l’ensemble. Devant ces ouvrages grandioses, je suis toujours fasciné de voir ce que l’on est capable d’inventer et surtout de construire avec nos petites mains et notre tête.
Au sortir du barrage je m’engage pour une bonne remontée sous les pins par le sentier côtier que l’on appelle également le chemin de ronde. Je passe par la pointe de la Jument puis la pointe de la Vicomté je traverse la belle plage du prieuré. Ensuite je continue sur la longue Promenade du Clair de Lune qui contourne Dinard, surplombée par les célèbres villas, demeures de ouf d’une époque surannée.
J’ai fait le pingouin avec mes bâtons mais pas possible de m’en passer, sauf sur les surfaces lisses comme du carrelage, je n’ai même pas pensé à mettre mes embouts en caoutchouc cela aurait moins glissé et je me serais fait moins remarquer surtout que cette promenade aménagée est très fréquentée.
Et soudainement je retrouve un bon vieux chemin fait de terre avec des passages de caillasses granitiques, en direction de la pointe du Moulinet. Là, je me retrouve à boire mes dernières gouttes d’eau, certaines économies de poids ne sont pas toujours judicieuses… Je ne m’inquiète pas trop je suis dans la civilisation, j’ai pu me ravitailler en eau dans une paillote installée sur la plage (aujourd’hui je n’ai pas bien géré).
Encore de belles portions de sentier côtier de bien jolies plages et enfin arrivée à Saint-Lunaire, qui n’a rien à envier à Dinard les baraques y sont tout autant chicos. Faut reconnaître qu’il y a vraiment des villas bien faites.
A Saint-Lunaire je me suis arrêté à la boulangerie Joyeux (ouverte depuis 1934) pour y acheter une tourte de seigle, la meilleure que j’ai jamais manger, puis direction la plage de Longchamp.
Pour mon hébergement je n’ai trouvé de mieux que d’aller dans un Capfun (rebaptisé Clico Chic) où on ne compte même plus les étoiles tellement il y en a, pas de tarif randonneur, obligé de payer l’électricité et la piscine. Pas possible de négocier quoique ce soit, de demander juste un bout de terrain pour ma tente et une douche total je dois débourser 27€…
A la sortie de Dinard j’ai franchi la barre des 100km je cherchais une image pour immortaliser le moment quand à la Pointe de la Malouine je suis tombé sur cette sculpture.
Le poids du vent (Il Peso del Vento) un arbre monumental, avec une grosse pierre enserrée entre les branches et le tronc. Cette sculpture mesure 13 m de haut et pèse pas moins de six tonnes. Elle installée dans la villa Greystones qui appartient à l’homme d’affaire François Pinault.
Je ne pense pas que la sculpture est là pour marquer le kilomètre 100 du GR34 au départ du Mont Saint-Michel.
Au rayon tamalou quelques douleurs au niveau des genoux et la première ampoule du parcours qui a éclos côté pied droit.