Camaret – Goulien

GR34 Pointe de Pen-Hir à l'ouest de la presqu'île de Crozon trois rochers émergent des flots. Ce sont les Tas de Pois dont les noms sont : grand Daouët, petit Daouët, Pen Glas, Chelot, Ar Forc'h et Bern Id

Etape 47 (5 juin)

logo carteDistance : 23 km

sablier1Durée : 7h30

deniv plusDénivelé positif : 410m

deniv moins Dénivelé négatif : 380m

logo carteDistance : 1055 km

sablier1Durée : 324h55

deniv plusDénivelé positif : 15560m

deniv moins Dénivelé négatif : 17230m

Bonjour Camaret

Départ tardif avec un peu d’appréhension, la journée d’inaction d’hier aura t’elle suffit à calmer les douleurs aux adducteurs?

J’y vais piano utilisant le plus possible mes bâtons pour soulager le poids. 3-4 km et me voici à Camaret sur Mer, sans douleurs vives comme avant hier, c’est plutôt bon signe.

Achats raisonnables, faut pas trop charger le sac, en même temps je n’ai plus grand chose à manger, petit détour à la boulangerie et je traverse cette bonne ville de Camaret en direction de la première pointe avant celle du Toulinguet.

Chose rare, à la sortie de Camaret,  un fort Vauban est ouvert et visitable, à l’intérieur des panneaux expliquent l’agencement et la vie dans un fort, en fait dedans c’est tout petit, devaient ne pas craindre la promiscuité les fantassins.‌

A la sortie du fort, petite grimpette pour rejoindre la pointe du Grand Gouin, je n’ai pas marché 500m que la pluie annoncée se manifeste. Je m’équipe en 2mn, c’est le temps que durera l’averse, je garde quand même les habits de pluie, car en Bretagne, c’est connu, dès que tu enlèves le Guy Cotten, tu peux être sûr qu’il pleut.

Le sentier est caillouteux, il le restera toute la journée, encore une grimpette pour aller sur la pointe du Toulinguet. On a fait la même balade l’année dernière, sous le soleil radieux de l’été. Je chemine dans des gros blocs de rochers blancs au milieu de la bruyère encore endormie.

Au gré des nuages qui passent, des quelques gouttes de pluie qui tombent de ci de là, des bouts de ciel bleu qui s’invitent parfois, la lumière est tout en rupture, dansante, c’est un pur ravissement, dans ces moments là je regrette de ne pas avoir un appareil photo.

On voit encore nettement le phare du petit Minou sur la rive en face et toute la ville de Brest. La descente est technique mais j’aime bien marcher dans rochers et me voici en  route pour la pointe de Pen-Hir et la mythique borne des 1000km du GR34, mythique à mes yeux, car elle n’est installée que depuis 4 ans, ça fait un peu jeune pour être un mythe. J’ai déjà dépassé les 1000km mais c’est vraiment là, au pied de la borne, que j’aurai le sentiment de les avoir faits. 

Avant d’arriver à la pointe de Pen-hir, je passe à coté du musée dédié à la mémoire de la bataille de l’Atlantique à Kerbonn, devant lequel sont disposées des ancres de divers navires. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a de la ferraille, les poids inscrits sur les ancres sont faramineux. La dernière arrivée est celle du porte-avions Clémenceau, la ligne de mouillage,  300m de long pesait 425 tonnes (chaine et ancre) et le Clémenceau en avait deux…

presqu'ile de Crozon à Pointe de Pen-Hir

Pointe de Pen-Hir, borne des 1000km

Je me mets en quête de la fameuse borne, mais pas trop vite, je ralentis la cadence pour faire durer le moment et me paye le luxe de pique-niquer pas loin de l’immense croix de Lorraine érigée en mémoire des Bretons partis rejoindre le  Général de Gaule suite à l’Appel du 18juin 1940.

Je regarde bien partout, faut dire que je ne sais pas trop où elle est, enfin je vois, la borne des 1000 km du GR34,  presque discrète, offerte par un sculpteur de Lanvéoc, une face Km 1000 et une autre 0km. J’en ai tant rêvé et me voici là, devant ce bout de granit. Plein de souvenirs surgissent, j’ai du mal à réaliser, 1000km, pour une première randonnée sur plusieurs semaines, j’ai fait fort.

Je repense aux personnes rencontrées à Cherrueix, Clémentine, Paul, Mika, Patrick à Saint Jean du Doigt et bien sûr Guilaine.

Cela fait 50 jours que je suis parti du Mont Saint-Michel, ma moyenne de 20km par jour est respectée, je n’ai plus qu’une envie, refaire 1000km sur le GR34 pour atteindre Saint-Nazaire. Une petite photo du randonneur devant la borne des 1000 kilomètres histoire d’immortaliser l’instant présent.

Je me dirige vers les falaises de grès de la pointe de Pen-Hir pour aller admirer les célèbre Tas de Pois (le nom des tas de pois est :  grand Daouët, petit Daouët, Pen Glas, Chelot, Ar Forc’h et Bern Id) et poursuis mon chemin vers la plage de Veryac’h.

Aujourd’hui je me dit, que peut-être, une vraie paire de chaussures de randonnée serait plus indiquée pour avancer dans la caillasse qui m’accompagne depuis Camaret, en tous cas je suis content d’avoir mes nouvelles baskets. Le chemin est très haut sur les falaises à distance raisonnable du bord, ici les falaises sont abruptes et dangereuses je n’aimerais pas marcher plus au bord.

GR34 de Camaret à Goulien. Plage de Goulien Presqu'ile de Crozon dans l'Anse de Dinan après CamaretAu loin j’aperçois la longue plage de Goulien, en fait il y a trois  plages la plage de Kerloc’h suivie de la plage de Kersiguénou et dans son prolongement la plage de Goulien. C’est immense, plus de deux kilomètres de long à elles trois, normalement c’est bien fréquenté, mais aujourd’hui il n’y a pas foule, c’est vraiment super.

A l’extrémité de la  la plage de Goulien , il y a mon camping du jour,  les douleurs sont contenues, pourvu que ça dure encore.  

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