Goulien Cap de la Chèvre Saint-Hernot

BD7B8541 F92F 4BFF 867E 2C7F8250C709 scaled

Etape 48 (6 juin)

logo carteDistance : 23 km

sablier1Durée : 7h35

deniv plusDénivelé positif : 410m

deniv moins Dénivelé négatif : 380m

logo carteDistance : 1078 km

sablier1Durée : 322h30

deniv plusDénivelé positif : 15970m

deniv moins Dénivelé négatif : 17710m

GR34 Goulien - Cap de la Chèvre - Saint-Hernot

6 juin 2022

Cap de la chèvre sous la pluie.

Ce matin il pleut rapidement, évidemment je n’étais pas équipé, habillage rapide et direction la pointe de Dinan et son château. L’an dernier, avec mamCo, on l’a cherché le Château de Dinan, mais de château point n’en a, en fait c’est la forme du lieu qui fait penser à un château… Bon pourquoi pas.

Aujourd’hui je ne reconnais pas cette partie de la presqu’île de Crozon, tant le contraste du temps, radieux lors de notre dernière visite au Cap de la Chèvre et gris et pluvieux presque toute la journée, change la vision du paysage. En face dans le prolongement de la pointe de Pen-Hir la mer d’un bleu profond dessine comme un trait de plume contre la falaise abrupte marquant la frontière marine et terrestre.

Je continue vers les longues plages de Lostmarc’h et de la Palue prisées par des surfeurs courageux qui bravent les éléments pour s’en aller glisser sur les vagues. A chaque accès un panneau « Baignade interdite ». 

Malgré le temps maussade chaque virage, chaque petit détour, chaque élévation offre une vision nouvelle, il m’arrive même de m’imaginer en explorateur qui poserait un regard neuf sur des paysages vierges, insoupçonnés.

La lande rase constituée d’ajonc et de bruyère, qui attend encore un peu pour colorer les versants, laisse s’exprimer la falaise dans une confusion de lignes tantôt droites presque parallèles, tantôt courbes, plissées, par moments ce sont des empilements de roches formant des murailles biscornues qui plongent dans la mer, témoins lointains des milles tourments telluriques de la presqu’île de Crozon il y a plusieurs centaines de millions d’années.

Certaines parois dépassent les 100m de hauteurs, ici la nature doit composer avec les éléments marins, les terres sont soumises à la dureté du climat et des vents parfois impétueux, mais qu’il fasse un petit rayon de soleil et le cap de la Chèvre se fait charmeur.

Le temps se gâte sérieusement, la pluie se fait plus drue et cinglante, en haut des falaises le vent est fougueux et chahute le randonneur. L’arrivée au sémaphore du cap de la Chèvre, reconstruit en 1971 pour permettre la surveillance de la baie de Douarnenez, se fait par une longue descente suivi de sa petite sœur la longue remontée. C’est dommage à un jour près j’aurais pu faire cette balade magique sous le soleil.

Sur le versant abrité du cap de la Chèvre, le GR34 se faufile là où poussent les pins maritimes qui prospèrent jusque très bas vers la grève, la bruyère se fait plus fleurie et sous le couvert des arbres le vent est moins sensible.

La pluie en a marre de tomber et fait une petite pause, ça me permet de faire une petite pause. J’arrive dans les parages de l‘île Vierge, multi photographiée et tellement exposée et vantée sur le web que l’endroit est devenu archi fréquenté. Tout ça parce qu’un site l’a classé, uniquement sur photo, comme l’une « des plus belles plages d’Europe« …

Depuis mars 2020 l’accès à la plage de l’île Vierge à Crozon est interdit tellement c’est dangereux, il faut descendre par une sorte de ravine creusée dans la terre qui n’offre pas de prise et des pierres peuvent même tomber sur les gens qui sont plus bas. Tous les 100 mètres des pancartes informent que  l’accès à l’île Vierge est interdit, mais je vois une nana doudoune qui descend quand même, inconsciente des risques surtout qu’aujourd’hui il pleut, la glissade est assurée…

Pour ma part j’oblique complètement sur ma gauche, j’ai repéré un sentier qui mène direct vers Saint-Hernot, c’est bien abrupt, broussailleux voire ronceux mais rapide.

Ce soir c’est fête, je passe la nuit au gîte de l’Hermine à Saint-Hernot. L’accueil est chaleureux, j’ai même droit à une petite chambre pour moi tout seul, dans la pièce commune, très agréable et fonctionnelle, je fais la connaissance de deux dames hollandaises baroudeuses qui visitent la presqu’île de Crozon et toutes les églises, chapelles, calvaires qu’elles peuvent trouver sur leur chemin.

Tant qu’à faire j’opte pour le repas servi en bas, et me délecte de leur fameuse entrecôte (frites – salade), plat très copieux que j’enfourne dans son intégralité…

J’étais trempé, me voila bien séché, j’avais faim, me voici rassasié, j’étais fatigué, une nuit dans un lit douillet va me requinquer pour poursuivre mon aventure sur le GR34.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *