Séné – Noyalo
Étape 69 (9 juillet)
Suite du GR34 dans le golfe du Morbihan et les marais de Séné
Bis repetita avant les marais de Séné, le sentier me mène à Barrarc’h et Port Anna aux abords de la presqu’île de Conleau, parcourue hier où, magie du golfe, les trois bandes de terre s’imbriquent comme des pièces de puzzle.
L’endroit est plutôt chic, belles maisons avec vastes terrains nus qui ne servent qu’à être tondus. A Port Anna les terrasses aperçues hier sont déjà repeuplées de clients attablés qui sirotent tranquillement leurs verres. Le matin la mer s’en va recouvrir les plages de contrées lointaines de l’autre côté du monde, laissant l’estran du golfe dans son habit de pierres, de terre et d’algues.
Du sentier je vois les rives d’îles boisées, apparemment pas habitées, j’avance à un bon rythme le sentier est facile à suivre. Au niveau de Cadouarn, il est possible d’aller, à marée basse, sur l’île de Boëd en empruntant un chemin empierré de 4 – 500 mètres à travers la vasière. Aujourd’hui encore une longue étape au programme, donc je ne ferai pas le détour.
Un peu après vers la plage de Mousterian, je longe la mer sur une petite corniche de pierre à l’aplomb d’un haut mur, je ne sais pas ce qu’il retient mais il est imposant.
Plus loin je pénètre dans la zone des marais de Séné, qui sont maintenant une réserve naturelle bien aménagée. A l’origine c’était des marais salants créés au début du XVIII siècle de nombreux panneaux pédagogiques expliquent l’histoire du lieux. C’est maintenant une belle balade champêtre que le soleil inonde de ses chauds rayons. Les paysages sont superbes et me procurent des moments de bonheur tout simple, je m’arrête à l’ombre d’un chêne accueillant pour écouter les gazouillis d’oiseaux bavards, le froissement des feuilles qu’agite une brise timide.
Dans les marais subsistent encore quelques chemins creux foulés par des générations de bretons en sabots jusqu’au début du siècle dernier. Aujourd’hui il fait beau, c’est agréable mais j’imagine la gadoue que ça devait être quand la pluie s’invitait des jours durant.
Dans une boulangerie encore ouverte je choisi un pain avec plein de choses dedans et j’apprends que l’ami Alan s’est également arrêté ici il y a quelques jours, un grand costaud sympathique qui parcourt le GR34 avec un sac à dos énorme, ce ne peut être que lui.
Encore un dernier pont, un bout de route déplaisant et je bifurque vers le camping du golfe à Birhit, petit camping où encore une fois je suis bien accueilli, avec frigo et tables mis à disposition sous un agréable abri. Les emplacement sont vastes, herbeux et au bord de mer, extra.
Je connais par cœur ce coin où habite mes enfants…mon point de chute pour l’année prochaine…
Nous faisons cette étape aujourd’hui. Ce récit nous rend encore plus enthousiastes!
Paul et Clémentine