Port Blanc à Vannes Arradon – Séné

Étape 68 (8 juillet)

GR34 de Port Blanc à Vannes

C’est par le bateau de 8h00 que je quitte l’île aux moines sous le soleil pour une randonnée de Port Blanc à Vannes.
Un petit peu après Port Blanc je passe sous un châtaigner vieux de plus de 400 ans, il était un arbrisseau sous Henri IV ou son fils Louis XIII…

En ce début de journée, le sentier suit le bord de mer, il zézaie en zigzags incessants, parfois j’ai l’impression de remonter un aber. Après Keriper où je remonte jusqu’à un rond-point je repique à travers bois vers Le Moustoir et continue mes crochets autour du golfe du Morbihan sur la commune d’Arradon jusqu’à Pen er Men avec son lavoir en bord de mer.

Les sous-bois apportent un peu de fraîcheur, les bords de mer sont balayés par un petit vent et le chemin alterne entre balades campagnardes, ou le GR34 est entouré de champs cultivés, remontées de rivières, passages sur la grève, parfois au milieu des bâtiments ostréicoles en nombre important dans le golfe. Je pousse mes pas au bout de la pointe d’Arradon où en tendant fort le bras je pourrais presque toucher la  pointe du Trec’h de l’île aux moines qui est tout près.

Peu après c’est l’île d’Arz qui étire ses côtes comme pour mieux se laisser admirer, j’avais aussi dans l’idée de m’y arrêter, mais ce sera pour une future randonnée dans le golfe du Morbihan. Pour l’heure je remonte la rivière du Vicin jusqu’à Campen, le chemin fait de hauts et de bas, de pierres et racines ondulantes qui m’amènent à la presqu’île de Conleau aperçue quelques kilomètres plus tôt. Beaucoup de monde semble apprécier l’endroit, bien aménagé avec piscine, plage (municipale) même une petite guinguette.

Au niveau de la presqu’île de Conleau à la confluence de la Marle et du Vincin, deux fleuves qui se jettent dans le golfe du Morbihan, on est vraiment très proche des trois rives qui se frôlent. Après la pointe des Émigrés je suis les bords de la Marle par un chemin de halage entièrement aménagé jusqu’à Vannes.

Le fleuve canalisé est maintenant couvert de pontons accueillant les bateaux de plaisance qui y sont accostés. Vannes attire beaucoup de monde qu’il faut loger, dans le ciel les hautes grues élancées des chantiers dressent leurs silhouettes métalliques. Partout les gens s’affairent, je double un chantier naval qui travail sur un énorme bateau caché sous des bâches, ça à l’air top secret…

Je fais une petite excursion en ville jusqu’à la supérette Casino pour y faire quelques courses et une fois encore m’en retourne vers le GR34 alors que je serais bien allé visiter le centre historique de Vannes, ce sera pour une prochaine venue en ces lieux. Sur l’autre rive de la Marle je passe par un parc ou s’élance le calvaire de Kérino inauguré en 1913 (on dit calvaire quand il y a les trois croix, celle du Christ et celles des deux larrons de chaque côté).

Plus bas, le pont de Kérino, pont tournant mis en service en 1988, qui était ouvert laissant passer la rivière et les bateaux est maintenant fermé autorisant la traversée piétonne du chenal bien en avant du port de Vannes, il y a des jours comme ça… Bon cela m’aura permis d’aller faire un tour à Vannes depuis la place Gambetta. Depuis 2016 le pont tournant de Kérino est est interdit aux voitures qui doivent emprunter le tunnel tout neuf qui passe sous la Marle.

Encore une petite pointe d’où je peux voir le chemin que je foulerai demain et me voici à Séné où j’ai réservé ce matin un emplacement au camping du Moulin de Cantizac.

Pas de chance ce soir c’est soirée musique, à 30m de ma tente, mais à minuit c’est terminé, les micros sont éteints et ce n’était pas désagréable à écouter.