Saint-Pabu Argenton

Étape 40 (28 mai)

Ce matin soleil généreux et départ matinal pour Argenton

Quel plaisir de marcher dans la lande quand le soleil encore bas diffuse de ses rayons obliques une lumière douce et magique.

Au départ de Saint-Pabu le GR34 continue de suivre le dessin du littoral, une « rivière » qui naît à deux trois km de là serpente gaiement dans la friche pour aller se déverser dans la mer. Bien sûr mes errements m’ont conduit du mauvais côté et je dois remonter un bout de ce ru vivace pour passer le pont.

Le monsieur du camping m’a dit la veille que la côte allait être très belle et c’est le cas. Le paysage est plus tourmenté, la côte plus sauvage, la mer bouillonne, les vagues qui claquent contre les rochers font naître des gerbes d’eau impressionnantes, sauf quand j’ai voulu faire des photos (mais qui ont recommencé dès que j’ai rangé l’iphone).

A Portsall, bénédiction pour le randonneur, une boulangerie est sur le tracé du sentier des douaniers, ça tombe bien je n’avais plus de pain pour manger avec mon saucisson. Je m’offre une petite pause sur le port à savourer une p’tite pâtisserie de la boulangerie des Abers.

Je pousse jusqu’au bout des pointes tant les panoramas sont magnifiques, les bourrasques de vent me chahutent un peu et le grondement de la mer fait des bruits sourds ou graves ou pareil à des détonations.

Pour éviter un détour par les terres je coupe à travers une plage étroite, apparemment un spot pour les surfeurs. Déjà pour descendre sur la plage c’est sportif, mais au milieu coule un large filet d’eau m’empêchant d’atteindre l’autre rive je remonte toute la plage pour trouver un semblant de passage et arriver en face où je retrouve le GR34, au bout du compte je n’aurais pas gagner grand chose…

A Argenton, j’ai failli rater mon camping (Saint-Gonvel), c’est un camping municipal très bien placé tout proche du GR34 mais qui n’ouvre qu’à partir du 11 juin me dit un monsieur…

Là je suis coincé, du côté de l’aire de camping-cars ce n’est pas évident de mettre la tente, tant pis, je m’installe quand même, dans la soirée d’autres personnes viendront m’imiter. Ce sont deux campeuses  toutes affairées au montage de leur tente, elles ne m’ont pas entendu venir, elles font un bond de deux mètres quand je passe les saluer. Elles m’apprennent que l’on peut avoir de l’eau à la borne des camping-cars, il suffit de payer avec la Visa, information qui pourra servir.