Plozévet Kérity (Penmarc’h)   

Étape 79 (22 juillet)

Plozévet Penmarc’h

Ce matin, accompagné de Colette nous retournons à Plozévet c’est ensemble, pour quelques kilomètres, que nous allons reprendre  là où je m’étais arrêté le 12 juin. 

Que de kilomètres parcourus depuis.

Après Plozévet, là où il n’est pas éboulé, le sentier suit le littoral ou emprunte parfois la «Route du Vent Solaire» pour une belle balade dans ces paysages ventés exposés face à la mer. Ici la vie devait être bien rude, jusque dans les années 60 (du siècle passé), aujourd’hui la Bretagne prend une belle revanche.

Nous cheminons le long de la côte tantôt au ras des flots sur la plage ou légèrement plus haut profitant des superbes couleurs dans la clarté du matin. Une suite de plages se déroule sous nos pieds, plage de Kerrest faite de sable et de galets, la plages de Canté avec son menhir des droits de l’homme (en hommage à un bateau du même nom défait lors d’une bataille navale contre deux navires anglais en 1797, 600 victimes périrent ce jour-là), plage de Penhors où parfois les vagues passent au dessus des lampadaires, plage de Plovan, l’endroit préféré de la team CMJ-M pour le pique-nique lors des soirées d’été.

Les plages continuent ainsi, mais le GR34 s’éloigne pour contourner l’étang de Kergalan et comme il passe par les ruines de la chapelle de Languidou, on le suit sans problème. Le site restauré dans les années 1960 est fascinant, la grande rosace très bien conservée laisse penser que cette chapelle, fût bien plus importante qu’il n’y paraît . Sur un autre site j’ai écrit un article plus complet sur la chapelle de Landuidou.  À partir des ruines de la chapelle, qui correspondent à peu près à mon kilomètre 2000, le 14ème du jour pour Coco, je continue seul, CocoRando retourne rejoindre la team.

Il me faudra contourner l’étang de Trunvel pour filer sur la plage de Kermabec et les vestiges du concasseur de galets de Tréguennec construit par les allemand en 1942. Plus loin la plage devient la plage de Tronoën puis la longue plage de la Torche  endroit au combien apprécié des surfeurs, ici aurait pu se dérouler les épreuves de surf des JO 2024, le site a été longtemps pressenti, ce sera finalement sur l’île de Tahiti, sur la vague de Teahupo’o.

Je ne vais pas visiter le dolmen sur l’éperon en bout de la plage de la Torche, il vaut le détour, mais je connais bien l’endroit. Ensuite la belle plage de Pors-Carn, que j’aime beaucoup, qui débouche sur Saint-Guénolé, là où le sentier est parsemé de gros rochers aux noms évocateurs, Oreilles de lapin, Crapaud  ou  La tortue, toujours est-il qu’ils sont imposants et caractéristiques de Saint-Guénolé. 

Ici je ne peux pas m’empêcher de mentionner Sophie, habitante du coin, qui depuis Saint-Malo a parcouru 1000km sur le GR34 jusqu’ici à Saint Guénolé, en commentant chaque jour sur son blog, qui hélas n’existe plus, ses aventures journalières, ses sensations, ses petites anecdotes. Ses récits m’ont grandement motivés pour me lancer moi aussi dans l’aventure du sentier des douaniers et imiter la collègue inconnue en tenant moi aussi ce blog au jour le jour.

Merci à toi.

Après le port de Saint Gué, je cafouille un peu pour m’orienter mais fini par retrouver le tracé du GR34 et continue en longeant le bord de mer jusqu’au majestueux phare d’Eckmühl, où va se dérouler le championnat de la montée des (307) marches, cette année 2022, le samedi 20 août ; records à battre moins de 1″08 pour les fille moins de 47s pour les garçons, bonnes cuisses exigées au départ.

Du phare à Kérity encore un ou deux km et SherpaCo me ramène à notre camp de base, encore une belle étape aujourd’hui.