Morlaix Carentec

Étape 31 (19 mai)
Morlaix Carentec
Hier, petit break d’une journée à l’auberge de jeunesse de Morlaix, où l’accueil et les locaux sont extra, j’en ai profité pour m’acheter un chapeau qui me protégera mieux de l’ardeur des rayons du soleil.
Ce matin avant de partir pour Carentec, j’ai longuement discuté avec un randonneur arrivé tardivement hier soir. Entre les connaissances et les échanges de pratiques je suis parti avec deux bonnes heures de retard sur l’horaire prévu, sans aucun regret.
Pour sortir de Morlaix, retour vers la rivière en direction de Saint-Martin des champs. Il faut emprunter les trottoirs de la ville pendant un bon bout de chemin et enfin le GR34 quitte la route pour s’engager quelque temps dans la forêt. Je passe devant le Monastère Saint-François de Cuburien (fondé en 1458) et plus loin sur la gauche, une belle grimpette contourne les bâtiments du monastère et passe devant le sanctuaire Notre-Dame de la Salette et le long mur d’enceinte qui suit la route.
C’est un peu l’étape jumelle de celle d’hier sur l’autre rive de la rivière de Morlaix, avec pas mal de relief en plus. Voulant éviter de faire un large boucle je décide de prendre un chemin qui coupe à travers les bois pour rejoindre le GR34 un peu plus haut. Le gain en distance est indéniable mais pour le reste c’était pas top. Déjà je n’avais pas vu sur la carte que le trait bleu, qui dit cours d’eau, et le trait noir, qui dit sentier, se confondaient…
J’ai pataugé pendant un bout de temps sur un chemin détrempé et boueux où s’étalait un petit cours d’eau, souvent obligé de retourner sur mes pas pour trouver une voie plus praticable m’aidant de mes bâtons pour tâter le terrain devant mes pieds. Quand j’ai débouché sur la route j’étais trempé jusqu’aux genoux, mon pantalon tout propre, lavé de la veille à l’auberge de jeunesse a repris son aspect terreux, mais j’ai évité un bon bout de goudron.
Jusqu’à Locquénolé le sentiers des douaniers alterne entre passages découverts et chemins forestiers bien agréables.
Presque tout le reste de l’étape se fait sur la route, du coup je coupe pour rejoindre un camping à la ferme (maraîchage bio), le camping des hortensias, bien placé, très sympa, avec des grands emplacements d’où l’on voit la mer, j’y installe ma tente, comme ça je continuerai sans le sac à dos pour faire le tour de la pointe de Carentec.
A cause d’éboulements le sentier est parfois dévié et je marche sur des trottoirs, quand il y en a. Lors d’une indication de changement d’itinéraire, je suis les indications et zappe toute la pointe qui mène au port et à la plage de la Grève Blanche, je me retrouve à l’embarcadère des bateaux qui partent pour la visite de Château du Taureau en baie de Morlaix. Sur le moment je ne fais pas trop attention ce n’est plus tard que je m’en rendrai compte, dommage j’aime bien ce coin de la baie de Morlaix.
Heureusement, il me reste de jolies choses à voir, la Pointe du Cosmeur, la Pointe de Penn al Lann, la belle plage de Tahiti, cette promenade sur le littoral est un vrai bonheur.
En cette fin d’après midi la vue sur l’île Louhet et le château du taureau est superbe, les deux ilots se montrent en habit de lumière sous les chaude rayons du soleil du printanier. Sur l’île Louhet, il est possible de séjourner dans l’ancienne maison du gardien de phare, séjour rustique au confort modeste mais dépaysement garanti.
Si Carentec est une belle station, une bonne partie la signalisation des chemins côtiers serait à revoir (en tout cas en 2022 quand j’écris ce post…). Je pense que si j’avais fait le tour en sens inverse j’aurais surement suivi les indication du chemin « Tour de Carentec » et fait une balade plus complète. Le temps m’aurait manquer pour aller sur l’Île Callot, peut-être aurais-je aussi été empêché par la marée, en tout cas ce petit bout d’ile est à voir.
Bien content quand même de rejoindre ma guitoune pour y reposer mes pieds fatigués.