Loquémeau – Locquirec
Étape 28 (15 mai)
Au revoir les Côtes d’Armor et merci.
Bonjour cher Finistère et Locquirec.
Peu après le camping le sentier s’en va dans la colline, je n’avais pas fait 500m que la pluie s’est mise à tomber, habillage rapide et protection du sac à dos et me voici reparti étanchéifié, naturellement 20 minutes plus tard il ne pleut plus…
On m’avait prévenu ça grimpe sec jusqu’à Locquirec. Non seulement ça grimpe mais le sentier est par endroits compliqué à négocier.
Dans certaines portions escarpées, c’est la première fois que je tiens mes bâtons sous la poignée pour raccourcir la longueur de l’appui. Parfois il y a peu de place pour poser la chaussure tellement le sentier est étroit avec des bouts de granit qui sortent de terre, des passerelles salvatrices évitent que les pieds trempent dans la gadoue (encore merci aux personnes qui les ont installées), de partout il descend des cours d’eau du haut des coteaux.
Mais voilà la (relative) difficulté du parcours va de pair avec la magnificence des paysages et tous les passages délicats à négocier qui me font ralentir le rythme me permettent également de profiter pleinement de l’endroit.
En descendant une marche je marche sur une tige de fougères sèche sauf qu’à l’autre bout elle était encore enracinée, de fait elle forme une boucle dans laquelle mon autre pied vient s’enfiler… Une chute à ce moment là n’aurait pas été sans conséquences, dès lors en plus de la prudence j’ajoute une couche de vigilance.
Toujours avec un temps d’avance, je vois le GR34 dessiner son tracé sur les ondulations des pointes qui plongent dans la mer, c’est une vue dont je ne me lasse pas. Depuis que je viens en Bretagne ce sillon qui serpente charme mon regard.
Arrivé à Saint Michel en Grève je ne sais à quoi m’attendre, la dernière fois que nous sommes venus, c’était une plage anéantie, souillée par les algues vertes qui étaient enlevées à grand renforts de bulldozers.
Aujourd’hui je revois la plage telle que je l’ai connue il y a bien des années. Une immense plage de sable blond, belle comme un pain doré, qui s’étale sur des kilomètres. La mer est si loin à marée basse qu’on la devine plus qu’on ne la voit. En discutant avec une dame j’ai appris que la plage était ré-ensablée et que les problèmes d’algues vertes était en nette diminution.
Du coup je coupe à travers la plage de Saint Michel en Grève, ce qui me fera économiser quelque détour par la route. Je suis retourné sur le GR34 pour rejoindre le point de vue du Grand Rocher de Saint-Michel-en-Grève. Monter là haut se mérite la pente est plutôt raide, mais une fois arrivé, quelle magnifique vue sur l’entièreté de la superbe plage de Saint-Michel.
Au bas de la descente je me suis planté, j’ai suivi une ancienne voie de chemin de fer, petit détour sans conséquence.
L’arrivée à Locquirec se fait sous le couvert des arbres avec encore pas mal de montées et descentes. Au final petite étape en terme de km mais bien fatigante et surtout, encore une fois, tellement plaisante. Ce soir j’entre dans le Finistère, berceau de mes premières années bretonnes.
Je fais halte au camping municipal du Fond de la baie de Locquirec qui s’étire en longueur. Il me faut aller vers la fin du camping pour trouver l’accueil, je serai plus vite sorti demain matin.
C’est par là