Kervert Le Tour du Parc
Étape 72 (12 juillet)
Presqu’île de Rhuys – Kervert Le Tour du Parc
Pour cette étape de Kervert Le Tour du Parc, comme hier je patauge dans le sable du sentier, c’est pas génial de marcher là-dedans, on avance pas, on a les godasses pleines de sable, les pieds vont dans tous les sens, on a aucun appui stable, bref je n’aime pas. Et aujourd’hui ça s’éternise, sur la presqu’île de Rhuys, le GR34 suit les plages en contrebas qui s’étirent en longues bandes de sable où se baignent, jouent, se prélassent les vacanciers de juillet ravis.
Le randonneur lui doit faire avec ses chaussures qui s’enfoncent à chaque pas. Ce matin j’ai reçu des nouvelles d’Alan, mon compagnon d’un jour que j’ai quitté à Plozévet, il y a exactement un mois aujourd’hui. Il est arrivé à Saint-Nazaire après avoir parcouru le GR34 en entier. Alors que je m’ensablais le long de Saint-Gildas-de-Rhuys ce message m’a donné un coup de ressort, mine de rien le pont de Saint-Nazaire s’approche également pour moi. Si tout va bien j’y serai dans une douzaine de jours. C’est marrant la dernière fois que nous avons communiqué, il était ici à Saint-Gildas-de-Rhuys.
Quand j’arrive à l’immense plage de Suscinio je craque et descends en me disant que cela ne peut pas être pire sur la plage, la marée n’est pas totalement haute et ça va mieux, sur le sable mouillé du bord de mer, la marche est nettement plus aisée. En fait ce sont plusieurs plages qui se suivent, avant la plage de Suscinio il y a la plage de Beg Lann et après la plage de Landrézac puis la plage de Penvins. Un moment donné plus personne n’est habillé, je dois être sur une plage naturiste, moi en tous cas je randonne habillé.
Il fait une chaleur intense le long des rivages, je dégouline de partout, les gens en maillot de bain, quand ils en ont, doivent me prendre pour un extra terrestre avec mon gros sac et mes baskets semblant porter une collection d’enclumes, en tous cas ils ne pourront pas dire que je suis malpoli. Après la pointe de Penvins, le sentiers des douaniers devient enfin praticable, je marche le long de la mer avec parapet qui me procure un semblant d’ombre sur les pieds.
En attendant je continue à marcher et depuis un moment je cherche un coin ombragé pour y faire une pause, j’ai bien vu des bancs, des tables de pique-nique mais c’était chaque fois en plein soleil. Je trouve enfin mon bonheur à Banastère, quelques kilomètres avant le camping de ce soir, il était temps je commençait à bien fatiguer. J’en profite pour aérer mes petits petons, me restaurer et boire encore et encore, à la fin de l’étape j’aurai bu 4,5 litres d’eau.
Je repars un peu requinqué et passe derrière le camping municipal du Tour du Parc (Le Roch Vétür) où je dormirai ce soir, mais je fais le tour de la pointe jusqu’à Pen Cadenic, je n’aurai pas à le faire demain. Car pour rejoindre Damgan, il me faudra remonter en direction du golfe du Morbihan pour contourner la rade de Penerf où se jettent les rivières de Sarzeau, d’Epinay et la rivière de Penerf.
Le tour du Tour du Parc est une visite des façades de bâtiments ostréicoles plutôt rébarbatifs, heureusement qu’un petit chemin champêtre et ombragé m’amène jusqu’au camping, cela me permet d’apprécier un petit quelque chose de cette dernière partie de la journée.
Ce matin au dixième kilomètre, j’ai tripatouillé ma montre Suunto, elle affichait n’importe quoi, quand j’ai transféré les données ce soir je me suis aperçu qu’elle avait recommencer à enregistrer qu’au kilomètre 18, j’ai marché 8 km qui n’avaient pas été enregistrés, entre Kervert Le Tour du Parc, tu m’étonnes que j’étais vanné…