de Kerners à Kervert
Étape 71 (11 juillet)
de Kerners à Kervert Port-Navalo – Arzon
Encore quelques kilomètres à contempler les rivages du golfe du Morbihan, ses îles, ses parcs à huîtres. Aujourd’hui, j’irai (seulement) de Kerners à Kervert.
Le chemin côtier m’amène encore pour quelques petits kilomètres sur des pointes bordées de champs, pointe de la Palisse, pointe de Penbert, pointe du Monténo. Je me régale du spectacle des îles qui s’étalent devant la rive opposée, Locmariaquer où nous sommes venus avec la team CMJ-M, Larmor-Baden et toujours l’île aux Moines, beaux endroits arpentés ces derniers jours et déjà rangés bien au chaud dans la malle à souvenirs.
J’aborde Le Monteno ancien village de pécheurs devenu un endroit prisé avec de belles villas et un cœur de village qui garde ses maisons basses plusieurs fois centenaires. Petite halte dans une boulangerie pleine de saveurs, dont les vitrines emplies de mets merveilleux et alléchants me chatouillent les sens, je prendrai le sempiternel chausson aux pommes valeur sûre que j’apprécie toujours.
Je file allègrement vers Port-Navalo , des bateaux amarrés à leurs bouées attendent sagement avant un départ vers le centre du golfe ou quelque excursion bretonne. Je contourne le phare de Port-Navalo en suivant la Corniche du phare, quittant le golfe du Morbihan en me disant que j’aimerais bien y revenir marcher avec ma moitié. Je retrouve l’océan, Belle Île en Mer précédée par Houat et Hœdic où il faudra bien aussi que nous allions un jour.
J’arrive rapidement au port du Crouesty à Arzon un (très) grand port de plaisance, où les bateaux sont amarrés le long des pontons ou rangés les uns au dessus des autres sur 3 ou 4 étages, c’est la première fois que je vois ça. Je me rends au supermarché pour faire quelques courses, j’ai envie de boisson gazeuse j’hésite, sucré de chez les ricains ou du français, j’opte pour du Vichy, je trouve même des yaourts à l’unité (en plus sont gros) hop dans le cabas avec une orange. A l’entrée du magasin j’ai repéré un banc qui me servira de table de pique-nique.
Bien requinqué je longe les quais où tous les rez-de-chaussée des bâtiments sont occupés par des commerces et les quais par les étals de marchands ambulants, le vagabond solitaire que je suis regarde un peu déboussolé cette ode au commerce, le touriste que je redeviendrai s’y arrêtera surement un jour, et qui sait – peut-être avec plaisir…Un peu plus loin, en passant devant la chapelle Notre-Dame-de-Crouesty, je retrouve le sentier des douaniers qui s’étire entre mer et lande rase.
Ce que je retiendrai de cette deuxième partie de la journée, ce sont ces longues portions de GR34, ressemblant à des allées de sable profond où la marche est compliquée, lente et peu agréable. J’ai prévu un étape d’une vingtaine de kilomètres minimum et si je n’ai pas trop de soucis suite à ma longue marche d’hier pourquoi pas plus.
Mais le sable où s’enfoncent mes pieds m’achève, en passant à proximité du premier camping que je croise, je bifurque et vais demander un emplacement.
Fini le temps où tu arrives comme une fleur en disant que voudrais passer une nuit, les campings sont pleins surtout en bord de mer et celui-ci ne fait pas exception. A mon arrivée, je m’entends dire que c’est complet… J’insiste un peu, il reste toujours un p’tit coin pour loger un randonneur peu exigeant. Le monsieur pianote sur sur son clavier, et trouve le petit réduit disponible, là c’est à côté de l’accès à la plage avec en prime des voisins fort sympathiques.
Depuis quelques kilomètres endroit est envahi par des nuées de coccinelles, y’en a partout qui volent et se posent n’importe où, je ferme soigneusement les écoutilles de ma tente sinon je passe ma nuit avec elles.
J’espère que demain sera moins sableux et moins coléoptèreux…