Hillion (Fontenon) – Binic

Étape 14 (30 avril)

Macadam story au départ d’Hillion

Étape bitumeuse qui me permet de continuer ma route le long de la Côte du Goëlo.

Le début de la randonnée du jour passe par la Pointe du Grouin puis par l’espace trail aménagé par la commune d’Hillion.

Cet espace trail est composé de circuits permanents et des ateliers de travail expliqués sur des panneaux. Toutes les facettes de l’entrainement du trail sont exploitées, travail de côte, de seuil même un atelier piste sur la digue de Pissoison (1,5km borné tous les 100m). Il y a plusieurs circuits de 8 à 25km balisés, je m’arrête à chaque panneau que je vois  pour lire les explications; franchement je trouve ça super de mettre à la disposition de tout le monde un espace comme ça.

Plus bas, la digue de Pissoison (celle qui sert à faire du fractionné sur du plat) mène à une piste de cyclable et permet de contourner le marais dYffiniac. J’apprends que sur le marais maritime d’Yffiniac l’ensemble de prés-salés est le deuxième plus important de la côte nord  après ceux de la baie du Mont-Saint-Michel.

Le GR34 va longer pas mal de ville côtières, et je vais à fouler le bitume une bonne partie de la journée . Je passe devant le Parc de Bout de Ville, où dans une ancienne briqueterie, des bénévoles passionnés continuent à perpétuer la mémoire du « Petit Train » qui sillonnait les Côtes-du-Nord de 1905 à 1956. En ce samedi 30 avril un quart d’heure avant midi tout est fermé, j’aurais bien aimé jeté un petit coup d’œil rapide sur les anciens trains que j’aperçois un peu plus loin.

Je continue sur une promenade aménagée qui suit le bord de mer pour rejoindre une piste de VTT qui me mènera à la Pointe de Cesson où le sentier surplombe la mer et des plages immenses, hélas la baie est recouverte d’algues vertes qui empoisonnent depuis des années une bonne partie de la belle Anse d’Yffiniac.

Après une petite ascension, le chemin est bordé sur son point haut de petites maisons ressemblant à de grandes cabines de plage  qui surplombent la mer. Je taille une bavette avec des occupants de l’une d’elles qui viennent ici « au paradis » d’avril à octobre dès qu’ils le peuvent, pas d’eau courante ni électricité. La ville de Saint-Brieuc tolère tout juste ces cités construites dans des années 1940 et empêche toute nouvelle (re)construction.

Un petit passage en forêt et me voici au port du Légué, autrefois port d’armement pour les Grandes Pêches à Terre-Neuve et en Islande. Il me faut contourner le long estuaire du Gouêt d’une rive à l’autre. J’ai vu après coup, qu’en passant par les écluses j’aurais pu gagner un bon bout de chemin…

L’escapade continue toujours en ville par une belle montée sur le trottoir pour entrer dans Saint Laurent de la mer.  Un éboulement du GR34 me détourne un peu pour rejoindre le chemin des douaniers et enfin retrouver un sentier côtier comme je les aime, tirant à donf sur les mollets et mettant les genoux à l’agonie. Je passe par une belle pointe suivie d’une longue plage.

Sauf que les km s’accumulent, en fait je me suis lamentablement planté dans kilométrage de l’étape, j’avais prévu 25-27km et là j’en suis à 30km, toujours pas de Binic en vue. Le sentier côtier me mène à la pointe de Pordic puis longeant des plages en contrebas au lieu dit Port Jéhan je bifurque vers un camping que j’ai contacté. Il est un peu en retrait du GR34, mais je suis content de pouvoir m’arrêter cela fait bientôt 10h que je randonne, je suis vanné.

Heureusement que j’ai pu trouver ce camping (Les Madières) avant Binic, cela a écourté de 6km (presque 2h00) cette longue sortie.

Les prochains jours faudra que j’y aille molo…