Golfe du Morbihan – Le Bono – l’Île aux moines

GR34 Port de Larmor-Baden dans le Golfe du Morbihan
Larmor-Baden

Étape 66 (6 juillet)

logo carteDistance : 31 km

sablier1Durée : 7h45

deniv plusDénivelé positif : 240m

deniv moins Dénivelé négatif : 260m

logo carteDistance : 1521 km

sablier1Durée : 524h45

deniv plusDénivelé positif : 21670m

deniv moins Dénivelé négatif : 23850m

Le golfe du Morbihan sous le soleil

GR34 , Rivière du Bono anciennes cabane des ostréiculteurs. Au premier plan barques amarrées.Je repars ce matin sur le GR34 dans le golfe du Morbihan en direction du bourg pour y quérir mon pain quotidien puis je file vers la rivière du Bono où subsistent de nombreuses cahutes plus ou moins à l’abandon, témoin d’un passé ostréicole très allègre et actif, des années 1930 à 1973 essentiellement pour l’huitre plate.

En 1974 le golfe du Morbihan est touché par un parasite qui s’attaque aux mollusques qui détruit les élevages. Les ostréiculteurs importent des huitres creuses du Japon et se reconvertissent rapidement, hélas tous ces efforts seront mis à mal par de nouveaux épisodes parasitaires en 1979 et 1981. Les huitres du golfe n’inspirent plus confiance et ne se vendent plus, entrainant de facto la fin de l’activité, dont il ne reste aujourd’hui que les stigmates des aménagements comme ici sur la rivière du Bono, terre-pleins, parcs ou cabanes attendant une nouvelle vie.

Je passe sous le grand pont de la départementale 101 (Pont Joseph Le Brix) que j’ai franchi bien des fois. Plus loin je quitte la rivière du Bono et j’arrive sur site du Tumulus de Kernours ou Tumulus du Rocher avec son dolmen en forme de L superposé d’un tertre qui chapeaute l’allée couverte longue de 18 mètres, mais avec mon sac je ne peux pas y accéder, le passage est trop bas et je n’ai pas envie de laisser tout mon bagage à l’entrée pendant que je foule une sépulture vieille de plus de cinq mille ans. C’est dommage car c’était bien tentant.

En ressortant du bois je longe maintenant la rivière d’Auray que le GR34 surplombe ou côtoie. Au niveau du port du Parün, le sentier des douaniers bifurque à travers des champs cultivés en direction de Mériadec, après coup je verrai que le GR34 a évité la Pointe du Blair, ce n’est pas la première fois que de sentier coupe « tout droit », peut-être trop de monde dans un endroit fragile… Rapidement je retrouve la rivière d’Auray où le GR34 alterne avec sous bois ombragés et rivages paisibles.

J’enjambe le barrage de Toulvern qui borde l’étang du même nom; chose rare, les propriétaires qui vivent par ici ont demandé eux même aux services de l’état de protéger et donc d’en faire une réserve naturelle l’étang de Toulvern dont ils sont propriétaires. Le golfe du Morbihan, qui attire beaucoup de monde, souffre de sa renommée et le flux des visiteurs exerce une pression très forte sur l’environnement qui se dégrade trop vite.

Chemin faisant je rencontre Éric un randonneur parti du Mont-Saint-Michel et terminera demain son périple breton à Vannes (avant d’attaquer le week-end prochain la traversée des Pyrénées…).

Comme toujours lorsque deux randonneurs solitaires se rencontrent cela finit en papotages incessants, chaque fois que nous levons les yeux c’est pour admirer des décors de cartes postales, j’ai déjà l’impression d’être dans l’un des plus beaux coins du golfe du Morbihan alors que je viens à peine d’y entrer et que j’ai encore tant à voir. Le golfe resplendit sous le soleil vigoureux, des îles habillées d’un tapis végétal couvert d’arbres qui caressent le ciel, une mer toute bleue qui ondule calmement et sur laquelle vogue une flopée de bateaux.

GR34 Larmor-Baden dans le Golfe du Morbihan

Larmor-Baden

Nous passons la belle et grande plage de Locmiquel  et dirigeons nos pas vers Larmor-Baden, nous voyons les iles du golfe du Morbihan comme autant d’écrins, petits coins de paradis pour les heureux pensionnaires qui en profitent. Arrivés aux port de Larmor-Baden nous faisons notre halte repas du midi, tiré du sac of course.

Bien sûr je rate la bifurcation vers le coûteux camping Trigano où je comptais passer la nuit, pas grave j’irai depuis Port-Blanc ou Kériboul. Sauf qu’arrivé à Port-Blanc je réalise que je ne suis qu’à quelques minutes de bateau de l’île aux moines et son camping municipal, je n’hésite qu’un demi bout d’instant et opte pour une nuit insulaire, option qui séduit également mon compagnon du jour.

Choix que nous ne regrettons pas, nous passons à la supérette et installons nos tentes dans ce super camping de l’ïle aux Moines. Du coup demain je passerai la journée à visiter l’ile et repartirai  après-demain.

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