Côte de Granit rose
La Côte de Granit Rose
Sur toute la planète, il n’existe que trois Côtes de Granit rose.
- Celle où je baguenaude ici dans ce beau Trégor, au nord de Lannion.
- Une autre dans les calanques de Piana en Corse entre Calvi et Ajaccio où certains blocs de rochers tutoient les 400 mètres de hauteur.
- Enfin une dernière au Nord-Est de la Chine dans la région de Qingdao.
Le 20 août 1901 à Paris est créé le Syndicat Artistique de Protection des Sites Pittoresques de Ploumanac’h qui, grâce à l’achat de terrains choisis, se donne pour mission de préserver les rochers autour de Ploumanac’h. Ce sera la première association loi 1901 de France.
Aujourd’hui avec 700 000 visiteurs par an c’est le deuxième site le plus visité de Bretagne après la pointe du Raz.
A la suite de la Côte du Goëlo, la Côte de Granit rose, en breton Aod ar vein ruz, « Côte des pierres rouges« , déroule ses paysages de carte postale entre Perros-Guirec et Trébeurden.
Le minéral massif aux formes émoussées est en harmonie avec la grève. Offrant ses teintes roses et délicates en mariage aux bleus verts de la mer qui vient parfois effleurer la roche comme pour lui offrir un éternel ornement d’écume.
Ici les éléments qui se sont affrontés au cours de centaines de milliers d’années semblent avoir pactisé pour offrir en une consonance sensuelle le meilleur et le plus beau à cette côte enchantée, caressée parle souffle chaud du Gulf Stream.
Sur la Côte de granit point de falaises escarpées ni de côtes déchiquetées, mais plutôt une communion entre le floral et le minéral, entre les flots assagis et ces géants de granit posés sur tout le littoral tels de vieux sages pensifs.
Quand je me promène sur ces rivages, par moments, j’ai l’impression qu’une lucarne s’entrouvre pour me permettre de respirer un air qui tient du divin, un air qui me dessinerait un bout de paradis.