Pléhérel Erquy Saint-Pabu
Étape 11 (27 avril)
Jusqu’au Cap d’Erquy, longe route.
Au départ du camping j’ai baguenaudé sur le bord des falaises. Le soleil matinal enluminait autant la lande fleurie que les roches du bord de mer, la lumière encore basse semblait unir végétal et minéral pour former une toile qu’aurait figé un peintre ébloui par ce paysage de rêve.
La suite fut moins visuelle, j’ai fait un long détour par la route pour éviter la carrière de Fréhel, je pense que j’ai raté une indication car il me semblait deviner un sentier dans les sous-bois de l’autre coté de la route… Ensuite je marche sur un petit bout de GR34 pour à nouveau retrouver une portion bitumée qui côtoie la belle plage de Sables d’Or les Pins. La suite du sentier des douaniers passe par le marais des Salines et continue sur la route jusqu’à la plage de Saint-Michel d’où l’on peut apercevoir la petite chapelle du même nom sur son promontoire de l’îlot Saint-Michel, facilement accessible quand la mer est suffisamment retirée.
Il a fallu attendre la plage du Guen qui précède le cap d’Erquy pour faire quelques kilomètres en pleine nature. Même si le chemin est plutôt « caillasse » la vue de la mer depuis le tapis de genêts dorés est toujours un régal.
Je me suis bien fait chambardé par les bourrasques de vent venant du large, au loin j’aperçois la pointe de Pléneuf-Val-André et bien plus loin les contours de la baie de Saint-Brieuc que je foulerai dans quelques jours..
Le chemin côtier serpente le long de la falaise, avant d’atteindre le port de pêche, vers son extrémité il devient un sentier pédagogique qui longe d’anciennes carrières d’exploitation du grès rose. L’exploitation de ces carrières dès le Moyen Age a permis la construction des églises d’Erquy, de Pléneuf et Pléboulle. Par la suite l’exploitation artisanale des carrières d’Erquy continuera et à partir du 18e siècle les carrières fourniront les matériaux pour construire des routes et surtout une bonne partie des bâtiments en grès rose d’Erquy. Aujourd’hui il n’y a plus de carrière en activité, la dernière à fermé en 1974.
Le sentier pédagogique prend fin peu après le lac bleu, étendue d’eau translucide où se reflètent les hautes parois des falaises.Et tout au bout du sentier il me faudra descendre pas mal d’escaliers pour arriver sur le port d’Erquy bien plus bas.
En ville j’ai trouvé un Carrefour Contact et me suis chargé d’au moins 2 kg de nourriture diverses et variées (bon ça tourne toujours autour du saucisson pâté sardines). Mais aujourd’hui pour la première fois j’ai pris un bout de fromage des radis des crêpes et un paquet de Snickers (des fois qu’on vienne à manquer). Il me restait encore quelques km à marcher mais la perspective d’un bœuf bourguignon -William Saurin- fraichement acheté m’a donné des ailes. Il a quand même fallu grimper la pointe de Caroual, là où logeait une bonne partie des carriers qui œuvraient dans les différentes carrières des environs.
Heureuses les personnes qui vivent ici au bord de mer où les immenses plages sont idylliques où l’air est vivifiant à respirer où d’un pas l’on peu faire trempette au milieu des vagues remuantes.
Après les belles plages d’Erquy et de Caroual, j’arrive au camping de la Vallée un peu à l’écart du GR34.
La campagne à 1km de la mer, l’accueil encore une fois est super agréable, il y a la possibilité de se ravitailler en épicerie et commander du pain. J’ai même acheté un œuf pondu par les poules du propriétaire. Je l’ai glissé dans ma poche, une fois le montage de la tente et la préparation du repas terminée, j’ai ressorti mon œuf et l’ai tapé sur une pierre pour pouvoir enlever la coquille, surprise il n’était pas cuit dur comme je le pensais, dire que je l’ai gardé tout ce temps dans la poche de mon pantalon pendant que je m’installais…